samedi 12 mai 2012

un ami du "lion Joseph Kessel" s'en est allé... Yves Courrière est mort.



Jeudi on apprenait le décès d'Yves Courrière. Journaliste, Ecrivain et super biographe et ami de Joseph Kessel, Yves Courrière a toujours été passionné par les récits d'aventures. Il a été grand reporter, a suivi le général de Gaulle sur ses déplacements africains, a obtenu le prestigieux Prix Albert Londres en  1966 pour ses reportages sur l'Amérique Latine. Il a suivi avec passion les évènements d'Algérie et publiera une grande fresque sur cette guerre en 4 tomes. (aujourd'hui chez Fayard ou au LdP). Sa rencontre avec Joseph Kessel à Jérusalem lors du procès Eichmann en 1961 marquera sa vie, il y trouve son maître à penser en journalisme. il publiera d'ailleurs une énorme et magnifique biographie sur Kessel intitulé "Sur la piste du lion", livre plus que passionnant qui m'a fait dévoré l'ensemble des livres du grand Kessel ces dernières années... 
Ce post est un moyen de le remercier pour avoir si bien su faire partager aux lecteurs la vie si intense de Kessel en retraçant son parcours de l'Argentine où il est né à l'Afghanistan des "Cavaliers" en passant par Vladivostok, Dublin, Berlin, Jerusalem, Los Angeles ou Paris. Un voyage dans le siècle et le monde qui font de Kessel le vrai "Tintin" de ce siècle passé si riche en évènements et tragédies.
Yves Courrière se consacrait depuis 1968 a l'écriture de biographies et romans. Après Kessel, il s'est penché sur les vies de Prévert ou Lazareff.
Il a publié en 2003 ses mémoires sous le titre "Eclats de vie", livre qui va rejoindre ma pile "à lire" prochainement.
Kessel avait l'habitude de prononcer avant chaque départ en reportage la phrase "Dobri Tchass Zbogom !" expression russe qui signifie "Que l'heure nous soit favorable et que Dieu nous accompagne !"
C'est ainsi que je salue ce soir un des derniers compagnons du Lion !


1 commentaire:

  1. Bonjour, je partage votre enthousiasme au sujet de la biographie de Courrière sur Joseph Kessel ! 950 pages que l'on dévore sans même s'en apercevoir à la rencontre d'un homme hors du commun. Je regrette seulement le passage au sujet l'assassinat de Petlioura... nous savons que le procès n'a pas été mené avec toute la rigueur qu'il aurait fallu, mais Courrière ne semble pas très objectif sur ce point. Il adorait Kessel, cela peut parfois le conduire à manquer un peu d'objectivité. Mais c'est très compréhensible, rien de bien grave comparé à la qualité du monumental travail qu'il a fourni pour nous faire connaître un tel homme.

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