mercredi 10 juillet 2013

LA GUERRE D'ALLAN d'Emmanuel Guibert. Une "patte" magnifique pour un récit très direct et réaliste. incontournable !



Déjà connu et récompensé pour son travail de dessinateur-photographe dans l'album "LE PHOTOGRAPHE" racontant le début du conflit Afghan; Emmanuel Guibert s'illustre depuis quelques années à retracer la vie d'Alan Ingram Cope, soldat américain à travers une très très belle série d'albums : LA GUERRE D'ALAN, L'ENFANCE D'ALAN, (l'Adolescence d'Alan est à venir).Un trait très maîtrisé, une technique à l'encre si particulière, des como d'images qui vont de l'extrème simplicité voire pureté à des décors tout en valeurs et en détails... c'est un vrai plaisir à chaque page pour les yeux ! L'histoire est conté comme si Alan Ingram Cope était à nos cotés, tel une conversation intime qui évoque son quotidien de soldat, ses rapports entre amis... 
La guerre d'Alan débute par son recrutement, sa formation de soldat sur un camp américain, puis son débarquement en France en Normandie et l'avance de son unité de char à travers l'Allemagne dévastée jusqu'en Tchécoslovaquie. Enfin sa démobilisation et son retour difficile à la vie civile aux Etats-Unis.
Pas de grandes batailles, de récits héroïques ou de grands évènements mais le quotidien d'un GI tel que "Bands of Brothers" le raconte mais avec la simplicité et l'humanité d'Alan Ingram Cope !

Alan débarque en Normandie le 19 février 1945, le jour de ses vingt ans. Avec son unité de chars, il va traverser l'Allemagne dévastée et ira jusqu'en Tchécoslovaquie en mission semi-secrète d'éclaireur

lundi 8 juillet 2013

ONCLE ANGHEL. découvrez la richesse de la littérature roumaine avec Panaït istrati

Encore un petit bijou à découvrir dans la collection "L'Imaginaire" de Gallimard ! Magnifique écrivain révélé par Joseph Kessel, Panaït Istrati (1884-1935) a plongé dans l'écriture après avoir découvert les écrits de Romain Rolland en 1919. Il écrivit même l'ensemble de son œuvre en français. Oncle Anghel fait partie des "Récits d'Adrien Zograffi" c'est un véritable conte exotique, historique qui nous révèle la culture roumaine des bords du Danube et des Balkans. Il est composé de trois récits sur le jeune Adrien, sa famille, son oncle Anghel, mais aussi Jérémie et le père de celui-çi le fameux bandit de grand chemin Cosma. Un récit magique qui donne très envie de découvrir l'ensemble des récits d'Istrati et son incroyable histoire jusqu'à son voyage en URSS entre 1927 et 1929 où Istrati, d’abord fervent partisan de la révolution, dut brutalement déchanter, ayant constaté les dérives et les abus de la bureaucratie stalinienne.
Encore de beaux récits à découvrir et partager !

samedi 6 juillet 2013

LA VIE EST COURTE : 200 pages délirantes, absurdes, cruelles et droles par Larcenet et Thirier !



Très bonne idée !!!! Dupuis vient de réunir sous forme d'intégrale les 3 albums de Larcenet et Thirier parus en 1999 et introuvable (sinon sur site d'occaz à prix dingues...)
Un bel album 1/2 format bourrés de gags délirants, décalés, cruels ou débiles...
A consulter, dévorer, partager sans modération !
A consulter

jeudi 4 juillet 2013

DERNIERES NOUVELLES DU SUD de Luis Sepulveda. La chronique d'une mort annoncée, celle de la Patagonie !

Ecrit après un voyage en Patagonie en 1996 avec son ami le photographe Daniel Mordzinski, Luis Sepulveda a mis du temps pour rédiger et publier ce livre réellement bouleversant sur un territoire et un peuple en train de disparaître... Rythmé par de très belles photos en noir et blanc, les différents chapitres présentent des rencontres, des lieux, des personnages qui montrent tous le bouleversement que vivent les habitants de la Patagonie depuis des années. Le titre n'évoque pas des nouvelles “récentes” mais bien les ultimes nouvelles de ce monde qui disparaît...
Sepulveda est magique lorsqu'il évoque une si vieille femme habitant seule, filant la laine dans sa maison perdue mais dont le visage rayonne de douceur et le discours d'une si belle humanité.

© Photographie de Daniel Mordzinski
Une citation de Sepulveda qui en dit long...
« En Patagonie, on dit que faire demi-tour et revenir en arrière porte malheur. Pour rester fidèles aux coutumes locales, nous avons poursuivi notre chemin car le destin est toujours devant, et on ne doit avoir dans son dos que la guitare et les souvenirs. »

C'est bien plus qu'un livre, c'est un très beau voyage !