mardi 3 décembre 2013

LE BRUIT DES CLEFS, la poignante lettre d'Anne Gosciny a son père disparu.

"À 9 ans, un matin, mon père me dit "À tout à l'heure". J'attends toujours, et j'en ai 40" disait Anne Goscinny en 2009. La mort de son père accompagne le parcours littéraire d'Anne Goscinny. C'est au sein de la collection  "Les Affranchis" des Editions NiL qu'elle poursuit cette démarche par une lettre "cri d'amour".
Anne Goscinny a perdu son père alors qu'elle était très jeune et ce père, créateur d'Astérix, d'Iznogoud et du Petit Nicolas est très célèbre; cela rend particulier cette absence dans la vie. Le nom de Goscinny, bien que disparu depuis 1977 est toujours d'actualité depuis plus de 35 ans : sorties des albums signé par Uderzo seul, adaptation de nombreuses histoires au cinéma : Iznogoud, Lucky Luke, Astérix puis le Petit Nicolas... Anne vit donc avec cette présence/absence en permanence. Elle parle avec sincérité et émotion de cette situation particulière en fait un deuil sans fin qu'elle exprime par cette phrase : "Quand je te lis, je ris aux larmes. Qui vient d'abord des larmes ou du rire ?".
Enfant, j'habitais à deux rues de la famille Goscinny et Anne allait dans la même école que ma petite sœur et bien sûr je baignais dans les albums d'Astérix, Lucky Luke et je me regalais de cet humour ! Le parcours brisé de ce géant de la BD, de ce stakhanoviste d'histoires qu'est Goscinny" fait partie de mon "histoire" de lecteur et j'ai un regard particulièrement critique sur les repreneurs de ces héros qui peinent parfois à égaler le maître ! Mais les albums originaux sont toujours là pour satisfaire mon plaisir de lecteur !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire