Passionné et respectueux du splendide témoignage de Slavomir Rawicz dans "A MARCHE FORCEE", Sylvain Tesson a décidé de partir sur les traces des évadés du goulag pour un parcours de près de 6000 km de la Sibérie à l'Inde en passant par le désert de Gobi et la chaîne de l'Himalaya tout de même !
Pourquoi ce titre "l'Axe du Loup" ? Au cours de l'Histoire, les mouvements humains se sont tous faits du levant au couchant ou inversement : d'Alexandre le grand à Gengis, de Napoléon à Hitler, des marchands de soie aux nomades montagnards. Seuls, les loups, en horde affamées fondaient sur les peuples sédentaires sur un axe nord-sud. Les évadés, comme des bêtes traquées, ont aussi emprunté cet axe conduisant de l'Eurasie aux versants de l'Himalaya. Sylvain Tesson célèbre cet "esprit d'évasion en parcourant pas à pas, en lenteur et en solitude, ce qu'il coûtait aux naufragés du siècle rouge, aux bannis des années d'acier de naviguer sur les grandes terres centre-asiatiques pour gagner les côtes de la liberté".
Tesson accorde à Rawicz le double bénéfice du doute sur les incohérences de son récit face à la réalité du terrain (pas de dunes dans le désert de Gobi, oubli du franchissement du Gansu...). Il attribue ses erreurs au fait que le livre a été écrit plus de 10 ans après les faits, par la plume d'un journaliste pour des lecteurs qui ne peuvent vérifier l'exactitude et où l'on agrémentait ses chroniques de voyage d'épisodes imaginaires (Rawicz rencontre même le yéti !).
Ces mois de marche dans des conditions extrèmes, mais aussi les rencontres, les témoignages et les recherches ont convaincu Tesson que rien n'est impossible à celui qui poursuit la liberté comme but unique. "La force de l'évadé tient dans le fait qu'il n'a rien à perdre et que chaque pas le rapproche de la mort ou de la délivrance, donc d'une situation préférable à l'enfer qui laisse derrière lui".
Encore une fois, l'écrivain-voyageur apporte un témoignage magnifique de son parcours et de ses rencontres. Des parenthèses humaines, qui rappellent bien celles de Rawicz et ses compagnons près de 60 ans après.
Tesson termine son parcours au Tibet en compagnie de Priscilla Telmon, une amie et une autre ecrivain-voyageur (très bon blog ici) et rejoint seul Calcutta pour boucler son périple.
Encore une très belle lecture que je vous invite à découvrir (comme le livre de Rawicz) et espérons que Tesson reprenne vite un nouveau chemin de liberté pour nous éclairer de sa sagesse, de son humanisme et de son esprit d'aventurier !
Pourquoi ce titre "l'Axe du Loup" ? Au cours de l'Histoire, les mouvements humains se sont tous faits du levant au couchant ou inversement : d'Alexandre le grand à Gengis, de Napoléon à Hitler, des marchands de soie aux nomades montagnards. Seuls, les loups, en horde affamées fondaient sur les peuples sédentaires sur un axe nord-sud. Les évadés, comme des bêtes traquées, ont aussi emprunté cet axe conduisant de l'Eurasie aux versants de l'Himalaya. Sylvain Tesson célèbre cet "esprit d'évasion en parcourant pas à pas, en lenteur et en solitude, ce qu'il coûtait aux naufragés du siècle rouge, aux bannis des années d'acier de naviguer sur les grandes terres centre-asiatiques pour gagner les côtes de la liberté".
Tesson accorde à Rawicz le double bénéfice du doute sur les incohérences de son récit face à la réalité du terrain (pas de dunes dans le désert de Gobi, oubli du franchissement du Gansu...). Il attribue ses erreurs au fait que le livre a été écrit plus de 10 ans après les faits, par la plume d'un journaliste pour des lecteurs qui ne peuvent vérifier l'exactitude et où l'on agrémentait ses chroniques de voyage d'épisodes imaginaires (Rawicz rencontre même le yéti !).
Ces mois de marche dans des conditions extrèmes, mais aussi les rencontres, les témoignages et les recherches ont convaincu Tesson que rien n'est impossible à celui qui poursuit la liberté comme but unique. "La force de l'évadé tient dans le fait qu'il n'a rien à perdre et que chaque pas le rapproche de la mort ou de la délivrance, donc d'une situation préférable à l'enfer qui laisse derrière lui".
Encore une fois, l'écrivain-voyageur apporte un témoignage magnifique de son parcours et de ses rencontres. Des parenthèses humaines, qui rappellent bien celles de Rawicz et ses compagnons près de 60 ans après.
Tesson termine son parcours au Tibet en compagnie de Priscilla Telmon, une amie et une autre ecrivain-voyageur (très bon blog ici) et rejoint seul Calcutta pour boucler son périple.
Encore une très belle lecture que je vous invite à découvrir (comme le livre de Rawicz) et espérons que Tesson reprenne vite un nouveau chemin de liberté pour nous éclairer de sa sagesse, de son humanisme et de son esprit d'aventurier !
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