Porté par les récits et romans autour de ces territoires perdus ou très lointains, ma visite régulière à la librairie "La Lucarne" rue des Volontaires m'a fait tombé sur ce nouveau roman de Jean Luc Coatalem. Il est breton, finistérien, mais surtout comme Nicolas Bouveir ou Alain Borer, il est un écrivain voyageur. C'est en découvrant le bel ouvrage de Judith Schalansky "Atlas des îles abandonnées" paru chez Arthaud que Coatalem a eu l'idée de ce roman sur l'île imaginaire d'Antipodia située à mi distance du sud de la Tasmanie et du continent Antarctique sous l'autorité des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) et juste "habité" par un Gouverneur (diplomate en disgrâce) et un technicien, Jodic (venu soigner et oublier son amour déçu). Roman à plusieurs voix où l'on va voir évoluer chacun des protagonistes face à l'isolement, à la nature hostile et au temps qui passe... Un côté Robinson avec la description de ce bout d'île à la nature sauvage juste habitée par quelques espèces marines et des chèvres, un côté David Vann (Sukwann Island) avec l'évolution des 2 personnages, la folie et le désespoir qui montent et un côté Stephen King avec la spirale noire de la violence et des tensions.
Après la lecture de "les îles de la Désolation" d'Emmanuel Lesage et de "l'Arche des Kerguelen" de J.P. Kauffmann, un beau roman presque trop court pour s'évader aux antipodes de notre quotidien !
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