lundi 5 décembre 2011

DANS LES FORETS DE SIBERIE de Sylvain TESSON : Le plein de Silence, reflexions, vodka et sagesse



Sacré choix ! 6 mois devant le Lac Baïkal en pleine Sibérie avec une bonne cargaison de livres, de cigares et de vodka...
6 mois bien occupés... entre la visite de figures locales ou de passage, quelques parties de pêche sur le lac gelé, de longs moments de lecture, des excursions montagnardes en évitant les ours en compagnie de ses 2 jeunes chiens et de très beaux moments de contemplation que ne refuserai pas Saint Antoine de Padoue !
Sylvain Tesson se livre à travers ce journal de bord a de multiples reflexions et nous les fait partager. Mais cela ne l'empêche pas de vivre de longs moments de solitude jusqu'à l'ennui malgré ses livres, ses cigares, ses chiens et sa vodka! :
"... la neige tombe du matin au soir. On entend froisser les flocons... les heures défilent lentement par la fenêtre. Je m'ennuie un peu. Cette journée est un robinet mal fermé, chaque heure en goutte. L'ennui est un compagnon passé de mode".
Heureusement, ses voisins Russes, avec qui ils pêchent et discutent, lui apportent de beaux sujets : "Nous pêchons, nous courrons les ripisylves et discutons des subtilités de distinction entre le nihilisme russe, l'acceptation bouddhiste et l'ataraxie stoïcienne". Sympa les voisins !
De longues questions existentielles ponctuent le récit de Tesson qui ne manque pas non plus d'en poser des plus simples : "y a-t-il du muguet dans la taïga ?"
Un très beau moment de lecture dans notre monde si porté sur l'instantané, la vitesse, l'information, les tweets et autres petites maladies actuelles...
Un auteur mi-Robinson, mi-Rousseau qu'il fait bon lire et relire !

2 commentaires:

  1. je transmettrais à l'auteur que stéphane connaît bien :-)
    lui aussi parle de son livre dans son magasine "Inexpliqué" (vendu en kiosque désormais d'ailleurs pour info )

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  2. La phrase exacte est "On entend FROUSSER les flocons". Néologisme ? Régionalisme ? Tesson emploie ailleurs, dans un autre livre le mot "froussement". Il ne s'agit pas d'une coquille. On est bien entre le froissement et le froufrou de la soie.

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